Formatrice dans un centre de récupération de points le jour, Pauline se transforme, la nuit, au volant d’un bolide, en tueuse en série de chauffards, pour venger son cher et tendre, victime d’un accident de la route. Jusqu’au jour où la mécanique se grippe : l’un de ses stagiaires, qu’elle pensait avoir envoyé dans le décor pour de bon, survit et menace la petite entreprise d’autojustice.
De Jonathan Barré
Avec : Laure Calamy, David Marsais, Grégoire Ludig, Tchéky Karyo, Thomas Vandenbergue, Olivier Marchal, Marion Cresvaux, David Salles, Julien Pestel
Le jeu du chat et de la souris
Je vais commencer par reprendre l’expression de Simon Riaux, chroniqueur pour le podcast « Réalisé sans trucage » (je vous mets le lien juste en-dessous) : Bonne conduite est une « comédie policière à l’envers ». Nous spectateurs sommes en effet placés comme complices du personnage principal incarné par Laure Calamy. Nous connaissons les tenants et aboutissants, et assistons aux tentatives laborieuses de la police pour résoudre leur enquête, tandis que les coupables leur tournent autour. Des coupables maladroits, hésitants, loin des grands criminels qu’ils s’imaginent. Nous sommes donc aussi les complices d’une caméra moqueuse.
L'humour est déjanté, burlesque, parfois absurde, parfois référencé, parfois lourd de suggestions par des jeux de caméra qui nous surprennent et détournent notre attention. Le tout mené par un rythme entraînant, une musique qui épouse parfaitement la réalisation, et des comédiens qui tiennent le film et ses différentes intrigues. Les intrigues cadencent le film à la manière d’un jeu du chat et de la souris, où tout le monde est à la fois poursuivi et poursuivant. Bonne conduite est une course poursuite inlassable et pleine de fraîcheur.
Seul bémol : le jeu des comédiens, pour certains, frôle parfois la simple caricature, et devient même assez plat - je pense à Laure Calamy lors de certains de ses monologues (presque) intérieurs, ce qui m'a un peu déçue parce qu'il s'agit d'une actrice que j'apprécie beaucoup. Mais elle se rattrape lors de ses interactions avec les autres personnages, et dans des séquences plus émotionnelles. Pour le reste du casting, comme ne pas évoquer Grégoire Ludig et David Marsais ! Le duo fonctionne bien sûr à la perfection sans prendre trop de place dans le film. Je tiens aussi à saluer l'intervention surprise de Alex Ramirès (humoriste), qui est un véritable régal pour les yeux.
Sans parler des sketchs du Palmashow, il s'agit du deuxième film de Jonathan Barré que je visionne, après La Folle histoire de Max et Léon. Le film, pour moi, n'est certes pas à la hauteur de son prédécesseur, mais c'est un vrai bon moment de cinéma qu'on savoure avec sincérité et bonne humeur!
Si vous voulez écouter l'avis de l'équipe de "Réalisé sans trucage", je vous recommande vivement !
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